La Mongolie, située entre la Russie et la Chine, couvre environ 1 564 000 km², compte près de 3,5 millions d’habitants dont plus de la moitié à Oulan-Bator, et son économie repose principalement sur l’extraction de cuivre, charbon, or et terres rares.
Coincé entre la Russie au nord et la Chine au sud, il couvre plus de 1,56 million km² pour une population inférieure à quatre millions d’habitants. Cet écart saisissant façonne un indice de densité parmi les plus faibles au monde : moins de trois habitants par km², contre environ cent cinquante au voisin chinois. L’architecture du relief associe chaînes montagneuses, plaines semi-arides et larges bassins endoréiques où la steppe domine.
Le climat continental extrême entraîne des écarts thermiques supérieurs à 70 °C entre janvier et juillet. De longues périodes anticycloniques provoquent un ciel limpide plus de 250 jours par an, offrant un ensoleillement annuel avoisinant 2900 heures. Ces conditions facilitent l’expansion de parcs solaires récents. L’hiver génère souvent des « dzuds », épisodes combinant sécheresse estivale et tempêtes de neige hivernales qui fragilisent les troupeaux de chèvres et de moutons.
La majorité des cours d’eau s’oriente vers des cuvettes fermées plutôt que vers l’océan. Les grands lacs Khövsgöl et Uvs jouent un rôle tampon en matière de biodiversité aquatique. Les sols, très riches en minéraux, révèlent un potentiel agricole limité par la courte saison végétative ; seul un pourcentage inférieur à un pour cent possède une fertilité suffisante pour les céréales.
Tribus xiongnu, turques, puis empire mongol : l’espace fut, durant plus de deux millénaires, à la croisée d’échanges commerciaux et de conquêtes. L’ascension de Gengis Khān au début du XIIIe siècle conduisit à la création d’un territoire continu entre la mer de Chine et la mer Caspienne, facilitant la diffusion des savoir-faire métallurgiques et des pratiques d’équitation.
Après la chute des Yuan, la dynastie Qing imposa un protectorat qui dura jusqu’aux soulèvements du début du XXe siècle. La révolution de 1921, soutenue par une partie de l’élite bouddhiste et l’Armée rouge, aboutit à la création de la République populaire mongole en 1924. Il entama alors une série de réformes foncières et éducatives inspirées du modèle soviétique.
Un vent de changement souffla sur Oulan-Bator en mars 1990 : manifestations étudiantes, grèves de la faim et sessions parlementaires d’urgence débouchèrent sur la rédaction d’une nouvelle constitution promulguée en 1992. Le pays adopta l’économie de marché, légalisa le multipartisme et engagea un programme de privatisation visant l’ex-kolkhoze, l’industrie légère et l’énergie.
Cuivre, charbon, or, molybdène et terres rares constituent la base des exportations. Le gisement d’Oyu Tolgoï, identifié dans la province d’Ömnögovi, renferme l’un des plus importants indices cuivre-or au monde. Il contribue déjà à plus de trente pour cent du produit intérieur brut selon l’Institut national de statistique. La dépendance vis-à-vis des cours mondiaux induit une volatilité macro-économique que la Banque centrale surveille par un régime de change flexible.
Plus de soixante millions de têtes de bétail circulent suivant un schéma de transhumance quadripartite : printemps et automne près des berges, été en altitude, hiver dans des vallées abritées. Il se consacre largement à la chèvre Alpin et à la chèvre Gobi, générant environ quarante pour cent de la production mondiale de fibres fines de Capra hircus. Cette filière représente une manne financière mais accentue la désertification par la surpâture.
Afin de réduire l’empreinte carbone et la dépendance au charbon thermique, il mise sur une stratégie hybride combinant parcs solaires, éoliennes dans le corridor de Sainshand et petites centrales hydroélectriques. Le plan décennal « Vision 2050 » prévoit un mix électrique comprenant trente pour cent de sources renouvelables à l’horizon 2030. Les accords de partenariat public-privé facilitent un transfert technologique venu d’Europe et d’Asie orientale.
L’urbanisation franchit le seuil de 68 pour cent en 2024 ; plus d’un habitant sur deux réside désormais à Oulan-Bator. Le système de santé demeure centralisé, avec huit hôpitaux universitaires et un réseau de dispensaires mobiles destinés aux aïmags périphériques. L’espérance de vie moyenne atteint soixante-neuf ans, freinée par les maladies cardiovasculaires et respiratoires liées au chauffage domestique au charbon.
La scolarisation primaire dépasse 97 pour cent grâce à des internats adaptés aux familles nomades. Le gouvernement a introduit l’anglais dès la cinquième année du cycle fondamental afin d’augmenter l’attractivité universitaire. Il observe également une recrudescence de l’enseignement du russe, motivée par les échanges énergétiques et le voisinage géographique.
L’art équestre, incarné par le festival Naadam, rassemble chaque année lutte, tir à l’arc et course de chevaux sur vingt-cinq kilomètres. Les long songs et les chants diphoniques, inscrits au patrimoine immatériel de l’UNESCO, traduisent une cosmologie où les esprits des montagnes dialoguent avec les plaines ventées. Le bouddhisme vajrayāna cohabite depuis le XVIe siècle avec des rites chamaniques autochtones.
La yourte, appelée ger, conserve une armature de bois souple et une toile en feutre de laine, modulée pour ventiler en été et isoler en hiver. À Oulan-Bator, les quartiers de ger couvrent encore les collines nord, tandis que le centre urbain érige des immeubles antisismiques en béton armé combinés à des façades ventilées.
La désertification progresse d’environ 600 000 ha par an selon l’Université nationale, alimentée par les cycles de dzud, l’exploitation minière et la pression pastorale. Un programme baptisé « Grande muraille verte asiatique » pilote la reforestation sur six aïmags pour stabiliser les sols. La réglementation environnementale impose une étude d’impact avant chaque projet extractif et encourage l’usage de technologies de lixiviation à recirculation d’eau fermée.
Des laboratoires conjoints avec l’Institut Max-Planck étudient l’adaptation génétique des yak à l’hypoxie, tandis que l’Agence japonaise pour la science marine finance des stations météo automatisées dans le désert de Gobi. Ces collaborations renforcent la surveillance climatologique et encouragent la conservation de la faune emblématique, telle que la panthère des neiges.
La langue mongole : particularités et origine